|
|
||
|
390 HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
|
||
|
|
||
|
facture en activité dans la péninsule pendant la seconde moitié du xvne siècle est la manufacture ducale de Florence, déjà en pleine décadence,
Charles Demignot et l'Esguillion, chargés de l'entretien des tentures des ducs de Savoie, sont plutôt des rentraiteurs que des fabricants proprement dits. Un des fils de Pierre Lefebvre, nommé Philippe, offre au sénat de Venise, vers 1675, de venir se fixer dans cette ville avec ses métiers. Mais ces ouvertures ne paraissent pas avoir été favorablement accueillies.
Florence. — Nous avons précédemment conduit les ateliers de Florence jusqu'à l'avènement de Cosme ITI (1670). Une direction habile et ferme leur fait complètement défaut ; les tapissiers travaillent isolément, d'après des cartons médiocres. Enfin l'introduction de la basse lice en 1673, lors de la mort de Giovanni Pollastri, le successeur de Pierre Lefebvre, consomme la décadence de la manufacture naguère encore si prospère.
Un maitre resté fidèle à la haute lice, nommé Termini, quitte Florence pour Rome en 1684. Il rentre dans sa patrie vingt ans plus tard, après avoir obtenu le rétablissement du métier de haute lice. A. partir de cette époque, les tapissiers ne travaillent plus à la tâche, mais sont payés à la journée, expédient coûteux, employé dans l'espoir d'obtenir une fabrication plus soignée. Termini reste à la tête de l'atelier ducal jusqu'en 1717. Sous sa direction est exécutée la tenture de l'Age d'or.
Le peintre Antonio Bronconi succède à Termini. Il conserve la direction de la manufacture jusqu'en 1732, et est remplacé par Giovanni - Francesco Pieri, qui conduit l'atelier jusqu'à sa suppression en 1737.
Un petit-fils de Demignot, ce ren traiteur dont nous avons signalé la présence à Turin vers la fin du siècle précédent, après avoir étudié dans les Flandres, vient se fixer à Florence, où il travaille pendant une vingtaine d'années, de 1716 à 1737. Vittorio Demignot est l'auteur d'une des meilleures suites de cette période de décadence. Elle représente les Quatre Parties du monde; cette tenture est conservée au musée national de Florence. Le panneau de l'Asie porte la signature Virronio Domignoï, 1719.
Sous Jean-Gaston, le dernier des Médicis (1723-1737), les tapissiers de Florence terminent la suite des Quatre Parties du
|
||
|
|
||